Charlie ; Where did you come from? Planet "Loser"?

Tu es à l'Eldorado depuis...
Je débarque tout juste
Qu'est-c'qui t'as fais débarquer dans c'trou paumé ?
J't'en pose moi des questions ?
Bienvenue à l'Eldorado alors !
*sourire forcé*


Je crois qu'on ne se connait pas encore ? Vous êtes... ?

C'est à moi que vous parlez ? Ah... Euh... J'm'appelle Charlie Scrawny, ouais scrawny comme décharnée, parce qu'il parait que même les vautours auront bien à becter sur mon cadavre, et j'ai 24 ans. J'arrive (tout juste) de Denver j'crois, et me voilà ici, parce que j'avais nul part où aller. J'voyage toujours seule, et j'suis venue sur mes ptites pattes. A pieds, oui.
*Pssst, en fait je m'appelle Charlotte Stanford et j'suis là parce que oui, vraiment, j'ai nul part où aller, mais euh... j'ai rien dit.*

(c) tumblr

CHARLIE SCRAWNY
24 ans ♣ bisexuelle à tendance "je sais pas" ♣ accroc à sa guitare ♣ institutrice ♣
♣ GROUPE CHOISI ♣

• Et si quelqu'un te demande ce que tu fous là ?
  
  Quand les gens me demandent comment diable j'ai bien pu faire pour atterrir ici, j'ai toujours une seconde d'hésitation. Dois-je leur citer la listes des lieux où je me suis posée -le temps de quelques jours ou d'à peine une nuit- avant ou est-ce qu'ils s'en fichent complétement ? J'aime à penser que cela les intéresserait sans doute de savoir que j'ai croisé Sinatra lors de mon escale à Los Angeles, la belle, la radieuse ville de Los Angeles, ou non. Si leur raconter les croustillants détails du mois que j'ai passé dans un ranch du Colorado les passionnerait autant que moi, ou non. Mais, au fond, je sais ce qu'ils veulent savoir. Ce que l'on veut tous savoir des autres.
  Comment je suis arrivée ici, dans ce trou paumé inconnu de tous. Et, surtout, pourquoi.
  Mon mensonge, du moins mon demi-mensonge, est de dire que je n'avais nul part où allait. Au fond, c'était tellement vrai. Je ne trouve ma place nul part en ce bas monde, nul endroit où définitivement poser mes valises. J'aurais très bien pu louer un petit appartement dans la banlieue de Seattle, disparaître à jamais et refaire ma vie en oubliant mon passé. Mais, une fois la porte de ce qui était avant chez moi claquée dans mon dos, je n'ai plus eu envie de me poser nul part. La stabilité me fait peur, alors que je reviens aux habitudes nomades de nos ancêtres. Je ne m'en plains pas. Cette vie me va.
  Eldorado, je mentirais en disant que je l'ai découvert par hasard, toute seule comme une grande. C'est une conversation volée, dans un snack d'autoroute où je buvais un café, que j'en ai entendu parlé. Deux promeneurs, deux nomades comme moi en parlait. L'un en venait, l'autre y allait apparemment. L'air passionné dans leurs voix m'intrigua, deux secondes à peine. Puis je repris ma route, pendant quelques mois. Mais, toujours, je revenais vers cet endroit intriguant, comme si je voulais comprendre cette passion dans leur voix. Et me voilà. Pour combien de temps ? Je ne le sais guère.
  On verra bien, après tout.
• Et si quelqu'un te demande ton histoire ?
  
  - Il voulait que je ressemble à Marilyn.
  La gamine fronça les sourcils. Je le voyais bien, je l'avais déjà perdue, rien qu'en une phrase. Je soupirai, passant une main sur mon visage, ne sachant si je devais ou non continuer. Elle avait sincèrement l'air de s'intéresser à moi, la gamine. Comme si elle voulait vraiment connaître mon histoire. Un soupir de plus, quelque peu hésitant, avant de ne reprendre.
  Je lui racontai, en quelques brefs mots, l'enfance des plus banales que j'avais eue, mes parents tout aussi Monsieur et Madame Tout-le-monde, notre petite vie parfaitement rangée dans une petite maison d'une petit résidence. Tout était petit, oui, de ma mère au salon. Moi, j'étais grande déjà pour mon âge et j'allais le rester. Grande et boulote, pointée du doigt dans les cours de récréation. Tel était mon quotidien, bien que l'on ne me persécutait pas pour autant. On se moquait, voilà tout et, au bout de quelques années, j'avais appris à passer au dessus de tout cela.
  
  Mon adolescence ne fut pas plus passionnante que la période l'ayant précédée. Vraiment, banale est le mot qualifiant le mieux ma vie. J'étais assez bonne élève, sans pour autant avoir des notes remarquables. Mais j'aimais parler, passer à l'oral devant mes camarades et exposer mon point de vue. Sans doute est-ce cela qui m'a poussée, à mon tour, à vouloir devenir professeur. Pourtant, j'entrais à l'université sans trop y croire, la confiance dans les chaussettes. J'avais beau jouer les fortes têtes lorsque je le voulais, je n'avais que beaucoup de mal à me convaincre que, oui, moi aussi je valais quelque chose, comme tout le monde. Je me contentais donc d'étudier sagement dans mon coin, sans prêter grande attention aux autres étudiants.
  Ce ne fut que lorsque je rentrai chez mes parents pour l'été, première année d'études obtenues, que tout bascula dans ma misérable existence. Il s'appelait Andrew et, je l'admet tout de même, était assez charmant. C'était le fils de nos nouveaux voisins, de quatre ans mon ainé, étudiant en droit à la prestigieuse Harvard. Seul le nom de l'université avait suffi à charmer ma mère, j'en étais certaine, alors qu'elle lui servait le thé en gloussant comme une gamine. Nous avons passé l'été ensemble, entre sourires et séduction à demi mots, mes joues rougies par la gêne lorsqu'il les embrassait. Bien vite -trop peut-être- nos pères organisèrent nos fiançailles. Une année d'études de plus et, l'été suivant, nous nous marions.
  J'eus tout de même le droit de finir mes études, ne devenant pas une vulgaire femme au foyer à l'instar de beaucoup d'autres filles de mon age, puis nous nous sommes installés dans une petit banlieue, tout ce qu'il y avait de plus tranquille. J'enseignais à de jeunes enfants de l'école locale et, je dois le dire, ma vie me plaisait assez. Les premiers mois, du moins.
  Bientôt, Andrew changea du tout au tout. J'avais toujours eu quelques kilos de trop et, jusqu'à présent, cela ne semblait pas le déranger outre mesure. Mais, du jour au lendemain, il décida que j'étais grosse et qu'il fallait que cela change. J'étais amoureuse, idiote et naïve. J'aurais fait n'importe quoi pour lui, à cette époque. Et, n'importe quoi, c'est ce que je fis avec mon corps. Cette obsession de vouloir maigrir, à tout prix, me dégouta complétement de la nourriture. Lui, semblait ravi de ma taille de guêpe. Il désenchanta bien rapidement. De baleine, j'étais devenu un tas d'os. Pas beaucoup plus attirant à ses yeux, apparemment. Il me forçait à manger pour prendre quelques précieux grammes, voulant me gaver comme une oie. Je refusais, il s'énervait, je me braquais de plus belle. Une fois, je lui mordis même la main sous le coup de la colère. De nos esprits belliqueux, le mien fut le plus fort et il finit par baisser les armes. Sur ce sujet.
• Et si quelqu'un te trouve louche ?
  Ici, vous pourrez dire ce que votre personnage, justement, ne dit pas. La vraie raison de sa venue ici, ses secrets les plus sombres... (Il se peut que certains n'aient rien à cacher, enlevez donc cette partie). Il est demandé un minimum de 5 lignes.
  
• Et si quelqu'un te propose de dormir à la belle étoile ?
  Qu'elle est votre relation avec la nature ? Comment votre personnage appréhende l'Eldorado, la forêt et le fait de vivre dans une société non hiérarchisée ? Combien de temps pense-t-il s'en sortir/rester ? Bien entendu si vous incarnez un personnage qui est à l'Eldo depuis plusieurs semaines/mois, vous pouvez traiter ça au passé, ou comparer ses appréhentions de départ avec ce qu'il ressent à présent... Un minimum de 7 lignes est demandé, au total.
  

Si, si... moi, je vais trouver cela dérangeant, parce que Freja serait juste idéale pour un petit scénario. Parce que, évidemment, vous êtes malencontreusement tombés sur une sorte de cas social qui trouve que cette fille est tout bonnement parfaite et orgasmique, et qui lui édifierait volontiers des temples et des statues.


Non mais j'ai rien dit, ça va... roh. Je me sens juste sensible aux gens qui connaissant Freja, c'tout.