When they come along... [Odakotah]

♣ WHEN THEY COME ALONG...

Une âme en peine, une âme perdue. Serait-ce normal selon vous de voir une charmante jeune femme travailler d'arrache pieds seule pour remonter, retaper, reconstruire le toit d'une vieille batisse? « Inconcevable » diront certains, « impossible » diront les misogines, « heureusement » pour les féministes. Le fait est que Max était aujourd'hui de corvée aux ruines prêt de la maison des Howards. Maisonette dans laquelle elle s'était installée à son arrivée -ou presque- n'ayant trouvé personne d'installé alors que l'endroit est pourtant idyllique. Bon mis à part le toit qu'elle eut à reboucher, et le parquet à refixer, les fenêtres à réparer et la porte à retrouver -oui il n'y avait plus de porte-. Mais dans l'ensemble, malgré la petite taille de la maison, sa situation lui donne une valeur intéressante. Bref...
Max s'était prise de passion et cela lui tenait à coeur de réaménager les vieilleries. Et comme la démographie ne fait qu'augmenter, il serait bon d'avoir quelques barraques en plus pour accueillir les nouveaux arrivants. Même si on dit que dormir à la belle étoile est un privilège par ici, avoir un toit étanche au dessus de soi peut toujours s'avérer agréable. Atelée à la tâche, Max se retrouvait perchée sur le haut de son échelle en train de fixer des plaques de bois et de taules qui serviraient de tuiles plus ou moins imperméables pour protéger de la pluie. A coup de marteau, la jeune femme ne payait pas de mine, mais elle savait y faire et elle savait ce qu'elle faisait, elle enfonçait les clous en quelques coups bien placés et sans trop d'effort. Mais vu la température qu'il faisait aujourd'hui et en plein soleil... Elle transpirait beaucoup. S'essuyant avec sa manche son front humide de l'effort, elle se mit à penser soudainement à un grand verre d'eau bien glacée : *Aaaaah la flemme d'y retourner...*
Alors sachant qu'elle ne bougerait pas avant d'avoir terminé, elle effaça cette image de son esprit et se remit à la tâche.

*TOC! TOC! TOC!* Le bruit de l'instrument lui raisonnait désormais dans la tête. La chaleur aidant, elle se fatiguait plus rapidement que prévu et la déshydratation devait la guêter. Mais têtue comme elle l'était elle ne s'avouerait pas vaincue, pas même contre son propre corps. Le marteau de faisait de plus en plus lourd au bout de son bras, elle le sentait glisser avec ses mains moites et elle craignait qu'il ne lui échappe au moment de le ramener derrière sa tête pour frapper le pic de métal.

Mais c'est alors qu'elle se décidait à abandonner son poste qu'elle entendit des bruits de pas venant dans son dos. Etrange, personne ne venait jamais par ici, il n'y avait rien à faire ni à voir de particulier. Elle supposait alors que c'était Puck qui arrivait dans son dos pour lui jouer un tour et elle se préparait même à ce qu'il fasse bouger l'échelle. Alors qu'elle se cramponnait, elle scanda sans se retourner :

« Puck! Si tu me fais tomber tu ne sentiras plus tes fesses pendant au moins 2 jours!! »

Mais bien sûr, elle s'adressait à quelqu'un qui ne semblait pas trop comprendre de quoi elle traitait...