Kiss the road, hello
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 You smile, at last.. (Noa)

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Sylas Moriarty

Fuguer est le contraire d'un suicide : on part pour vivre.

Sylas Moriarty


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MessageSujet: You smile, at last.. (Noa)   You smile, at last.. (Noa) EmptyJeu 2 Déc - 23:24

    Les canyons. Depuis qu'elle sillonnait les routes à bord de son combi vert pomme, Sylas en avait vu des tonnes et jamais elle ne s'en lassait. C'était un paysage qui la fascinait au plus haut point. Elle pouvait rester assise des heures à regarder ces gorges et laisser ses pensées divaguer devant un tel spectacle. Rien n'était plus beau, à ses yeux, que la nature. Si Dieu existait, il avait vraiment bien fait les choses.
    Cela ne faisait pas bien longtemps que la jeune femme avait atterrie à l'Eldorado. Cependant, le lendemain de son arrivée, elle avait entreprit d'explorer les lieux. Elle s'était alors engouffrée dans la forêt, munie de quelques provisions. Elle avait alors découvert, après à peine quelques kilomètres de marche, un magnifique canyon surplombant une cascade d'eau. Elle avait passé sa journée entière à cet endroit, et n'était revenue dans la ville fantôme - qui n'en était plus tellement une - de Teynham au beau milieu de la nuit. Depuis lors, elle ne cessa d'y retourner régulièrement. C'était, à ses yeux, l'endroit le plus reposant que pouvait offrir l'Eldorado.

    Il était probablement aux environs de 23h lorsque, ce soir-là, Sylas était arrivée aux abords du fameux canyon. Lorsqu'elle avait quitté le feu de camp plus tôt dans la soirée, les guitares étaient sorties et plusieurs personnes fredonnaient un air qui n'était familier qu'aux habitués de l'Eldorado. Sylas ayant sur elle son paquet de cigarette -comme à son habitude, ainsi elle pouvait toujours partir à l'aventure sans l'oublier - et l'envie de retourner au canyon ne l'ayant pas quitté de la journée, elle s'éclipsa alors que certaines personnes allaient s'épanouir ailleurs. Après avoir marché un bon bout de temps dans la forêt, elle arriva à l'endroit qu'elle commençait à connaitre de mieux en mieux. Elle s'assit en soufflant doucement. Ce soir-là, une légère brise faisait bouger les feuilles des arbres, mais l'air était tout aussi chaud. La jeune brune alluma une cigarette et prit quelques bouffées dessus avant de s'allonger sur le sol rugueux. Le ciel était dégagé et de nombreuses étoiles étaient visible. Dans cet endroit, dans cette position, elle aurait pu rester des heures entières.
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Noa Deakins

Noa Deakins


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MessageSujet: Re: You smile, at last.. (Noa)   You smile, at last.. (Noa) EmptyVen 3 Déc - 0:21

    Une fille au teint rose avec des nattes blondes s’avança vers lui d’un pas mal assuré. Il fronça les sourcils, espérant ainsi émettre des ondes de rejet on ne pouvait plus claires. Mais ses avertissements, aussi puissants furent-ils, ne suffirent pas à faire en sorte que l’inconnue batte en retraite. Le jeune homme finit par hausser les épaules en soupirant, détaché, se fichant éperdument de paraître désagréable. Elle feignit de n’avoir rien remarqué, et s’arrêta une fois parvenue à sa droite, à quelques pas seulement de l’endroit où il se tenait assis à même le sol, les jambes repliées sous lui, et les cheveux en bataille.

    « Hum, hum. » Fit-elle poliment.

    Noa remua légèrement, et finit par la regarder sous ses cils. Il prit le temps de la réflexion et après s’être éclairci la voix, répondit :

    « Je peux t’aider ? » D’un ton qui n’engageait nullement la conversation.

    Les genoux de la jeune fille se cognèrent dans un bruit mat tandis qu’elle se dandinait sur place, de plus en plus insupportable aux yeux de Noa à mesure que les secondes s’égrenaient. Vue par le commun des mortels, elle n’aurait été rien d’autre qu’une nana passablement éméchée qui cherchait probablement son chemin, mais analysée comme elle l’était par le jeune Deackins, elle se rapprochait plus d’une représentation de l’enfer que de l’être humain. Il plissa les lèvres, et attendit une réaction.

    « Mes amis et moi… » Commença-t-elle en pointant du doigt un groupe de personnes qui riaient à gorges déployées en se bousculant dans une bonne humeur perceptible.

    « … on se demandait si tu voulais pas te joindre à nous, disons, pour nous jouer un petit air. Je vois que t’as ta guitare à tes pieds, alors bon… » Conclut-elle sur un sourire engageant.

    Les lèvres de Noa s’étirèrent d’orgueil. L’impression d’être un cliché vivant n’étant jamais plaisante à expérimenter, il préféra ne faire aucun commentaire assassin, et se contenta de hocher la tête négativement. Se saisissant de son instrument –qu’il regrettait précisément de posséder à ce moment précis- il entreprit de se lever sans basculer en arrière et risquer un traumatisme cérébral. C’aurait été une fin de vie bien laide, s’il mourrait en ayant ouï pour dernières paroles celles de blondie. Reculant de deux centimètres bien tassés, il avança sa main et fit un geste de démission, juste en face du visage de son interlocutrice.

    « Non, non. Excuse-moi, mais c’est pas le moment idéal pour moi. » A savoir qu’il n’existait manifestement aucun moment idéal pour le jeune homme.

    « Je vais, uhm… J’allais partir, de toute manière. » Déclara-t-il sans la moindre idée de destination future.

    « Ah, c’est dommage… Une prochaine fois peut-être ? Au fait, moi c’est Brocklehurst ! » Claironna-t-elle tandis que Noa lui tournait déjà le dos en lui administrant un faible au revoir nonchalant.

    Trainant sa guitare derrière lui en la tenant fermement par la sangle, il se faufila dans les bois qui entouraient le campement. Dieu sait qu’il existait des tas de chemins qui sillonnaient et serpentaient au travers de ceux-ci, mais le jeune homme s’entêtait à s’embourber dans d’énormes monceaux de feuilles et autres branchages morts qui craquaient sous ses pas, et crissaient après le passage de son instrument. A l’aveuglette, il avança prudemment, ne sachant pas réellement s’il fuyait quelque chose, ou s’il essayait d’en trouver une autre, inconsciemment. La faible lueur qui éclairait encore les lieux ne serait bientôt plus suffisante pour qu’il se repère convenablement. Après quelques minutes de marches qui lui valurent entre autre quelques égratignures pour lui, et une corde éraflée pour sa guitare, le jeune homme débroussailla son chemin à main nue, en libérant de ce fait un nouveau qui lui permit de s’extirper de la forêt.

    L’horizon s’étendait, la nuit tombait, le contour des choses se teintait de tons pastel, et les abords du canyon jouaient le rôle de frontières entre le vide et le concret. Sa propre silhouette se détacha des ombres occasionnées par les nombreux arbres qui le surplombaient alors qu’il s’avançait de quelques mètres. Il ne mit pas longtemps à s’apercevoir qu’il n’était pas seul, bien que la seconde forme de vie présente fut aussi immobile qu’un rocher. Il s’approcha, faisant crisser les cailloux sous ses chaussures pour éviter une quelconque crise de panique qu’il ne serait vraisemblablement pas apte à gérer. Il risqua un coup d’œil vers son instrument de musique, tâché de boue, griffé à divers endroits. Puis, lassé, le quitta des yeux, avant de s’agenouiller aux côtés de sa rencontre inattendue, de laquelle il frôla légèrement l’épaule avec l’un de ses genoux. Celle-ci était allongée sur la terre battue, les yeux fixés vers le ciel. Il ne doutait pas qu’elle s’était aperçue de sa présence, bien qu’elle n’ait émit aucun son qui lui permettait d’en être certain. Et c’est précisément ce qui lui donna envie d’engager la conversation. Fait rare.
    Une légère fumée grise s’échappait d’un cylindre blanc coincé dans sa paume, l’entourant d’un halo blanchâtre qui ne fit qu’accroître la curiosité du jeune homme, qui pourtant, n’était pas avide pour un sous.

    « C’est pas très prudent de traîner là toute seule à une heure pareille. »
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